La guerre d’Algérie
1954 : 7
mai : Défaite définitive de l’armée
française
en Indochine à Dien Bien Phu
1er novembre : En Algérie, le FLN (Front de Libération
Nationale) déclare la guerre d’indépendance.
1956 : 16 mars : Loi n° 56-258 : « Art. 5. - Le Gouvernement disposera, en Algérie, des pouvoirs les plus étendus pour prendre toute mesure exceptionnelle commandée par les circonstances en vue du rétablissement de l'ordre. . . . »
31 mars : Journal de
Mouloud Feraoun, au sujet de la
torture
1957 : La bataille d’Alger
8 janvier : Journal de Mouloud Feraoun, au sujet des viols systématiques
23 mars : Ali Boumendjel, avocat et nationaliste algérien, "tombe" du sixième étage d'un immeuble à Alger. La version officielle : un suicide. (2 mars 2021 : Le président de la République Emmanuel Macron reconnaît, au nom de la République française, la responsabilité de l’État français dans la mort d'Ali Boumendjel.)
11 juin : Maurice Audin, prof de maths, est arrêté à Alger
par des paras et “disparaît”. (13 septembre 2018 : Le président de la République Emmanuel Macron reconnaît, au nom de la République française, la responsabilité de l’État français dans la mort de Maurice Audin.)
12 juin : Un ami d’Audin, Henri Alleg, ancien directeur du journal Alger Républicain, est aussi arrêté par les paras.
1958 : 18
février : Récit d’Alleg, dans lequel
il décrit sa torture par les paras, publié sous
le titre La question.
13 mai : Grande manifestation violente des Algérois français. Les
généraux Massu et Salan prennent le contrôle
de la ville.
15 mai : De Gaulle : « Je me tiens prêt à assumer les pouvoirs
de la République ».
22 mai : Le directeur de la CIA, Allen Dulles, déclare au Conseil de sécurité nationale que la CIA et le département d’État des États-Unis ont conclu que de Gaulle arrivera bientôt au pouvoir.
24 mai : Opération Résurrection : Des parachutistes venus d’Alger
prennent le contrôle de la Corse.
27 mai : De Gaulle : « J’ai entamé le processus régulier
nécessaire à l’établissement d’un gouvernement
républicain ».
28 mai : Démission du gouvernement Pflimlin
29 mai : Opération Résurrection :
Des avions militaires décollent
en direction éventuelle de Paris. Le président
Coty reçoit
de Gaulle à l’Élysée.
1er et 2 juin : De Gaulle investi à la
tête du gouvernement avec
les pouvoirs pour préparer une nouvelle constitution.
4 juin : De Gaulle aux Algérois : « Je
vous ai compris. »
4 septembre : De Gaulle déclare la Cinquième République.
21 décembre : De Gaulle élu président.
1959 : 5
janvier : De Gaulle désigné homme de l'année 1958
par Time
Magazine.
2-4 septembre : Visite du président Eisenhower à Paris, pendant laquelle de Gaulle lui révèle son intention d'offrir l'autodétermination aux Algériens
16
septembre : De
Gaulle proclame l'autodétermination éventuelle
pour les Algériens.
1960 : 23 janvier : Renvoi de Massu
24-31 janvier : La semaine des barricades. 22 morts (14 gendarmes,
8 pieds-noirs), 200 blessés
11 décembre : Manifestation musulmane à Alger. 90 tués, 1.500
blessés par les forces de l’ordre
1960-1962 : Entre
20% et 25% de la population musulmane (plus de deux millions
de personnes) emprisonnée dans des camps
de concentration.
1961 : 21-24
avril : Putsch raté des quatre généraux
en Algérie.
Challe et Zeller se rendent. Jouhaud et Salan entrent dans
l’OAS (Organisation
de l’armée secrète).
18 juin : Explosion d'une bombe posée par l'OAS
sous le train Strasbourg-Paris à la hauteur de Vitry-le-François.
28 morts
8 septembre : Tentative d’assassinat contre de Gaulle
17 octobre : Massacre de
plusieurs dizaines de manifestants algériens au cours d'une violente
répression policière à Paris. Quelques victimes
sont noyées
dans la Seine. (Le préfet de police à l'épôque, Maurice Papon, est condamné en 1998 à dix ans de réclusion criminelle pour son rôle, pendant la seconde guerre mondiale, dans la déportation de près de 1.600 juifs vers le camp de Drancy, « l'antichambre d'Auschwitz ».)
1962 : 23
janvier : L’OAS tue au moins 32 personnes en Algérie
et en France.
31 janvier : Simone de Beauvoir et Gisèle
Halimi publient Djamila
Boupacha,
le témoignage d’une jeune Algérienne violée
avec une bouteille par des militaires français.
5 mars : L’OAS tue plus de 100 personnes en Algérie.
7 mars : Ouverture à Évian-les-Bains
des négociations
entre la France et le FLN
15 mars : L’OAS assassine Mouloud
Feraoun.
19 mars : Cessez-le-feu
25-26 mars : Combat entre l'Armée française et des Français à Oran et Algers. Plusieurs dizaines de morts
Fin mars-mai : L’OAS massacre des
centaines de musulmans, y compris 230 à Alger pendant la
première
semaine de mai.
5 juillet : Indépendance
22 août : Seconde
tentative d’assassinat
contre de Gaulle
Après la
guerre
Les
Harkis sont
des combattants musulmans au service de la France. Ils sont largement abandonnés
par la France à la fin de la guerre.
Pendant la guerre, on compte entre 180.000 et 210.000
Algériens
dans l’Armée
française; de ceux qui restent en Algérie après l’indépendance,
entre 30.000 et 150.000 sont massacrés. En
France en 1968, on compte 88.000 “Français
musulmans rapatriés” nés
en Algérie. En 2001, la France institue le 25
septembre comme journée
nationale d'hommage aux Harkis.
3.000 - 6.500 Européens restés en Algérie
sont massacrés
juste avant et après l’indépendance dans
les régions côtières.
Bilan : Des
dizaines de milliers de soldats et civils français
tués
Des centaines de milliers d’Algériens tués
Plusieurs millions de personnes déplacées
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